2 types de publics ne sont pas impactés par la dématérialisation :
- les autonomes qui ont le capital intellectuel, le savoir-faire
- les dépendants qui bénéficiaient déjà d'une aide.
Reste "les fragilisés" qui se retrouvent parfois démunis face au numérique (même si ce sont des gens éduqués à la base)
Quand les start-up (les vraies, celles qui font du pognon) s'emparent du social
De nombreux usagers ne sont pas à l'aise avec les ordinateurs et attendent les conseillers (aka jeunes en service civique).
A la sortie, les usagers remplissent un questionnaire de satisfaction. Globalement, ils n'osent pas traduire ouvertement leur insatisfaction ("Ils ne sont pas aidés, ils ne sont pas capables, ils se sentent coupables")
L'enquête est disponible ii
Et hop, j'apprends que le co-fondateur de Sopra Steria est président du Groupement d’Intérêt Public « Modernisation des déclarations sociales » (ceux qui font Net-Entreprises 😁 )
https://www.soprasteria.com/fr/services/conseil/experts/%C3%A9ric-hayat
Je découvre l'appellation de "dirty work administratif"
(aka #DémerdezVous ).
Ex : les travailleurs sociaux ont des bureaux non prévus pour recevoir énormément de monde ou n'ont ps d'imprimante ou de scanner (pas pratique face à leur public cible)
Conférence suivante "Numérisation et nouveaux droits des usagers du service public"
rappel : le programme est là
Il st question de la donnée et de l'accès aux documents administratifs
Petit point sur les conférences de l'après-midi (5)
- Services publics en ligne : usagers traqués, utilisateurs tracés
- Quand la réforme de l'état rencontre la fracture numérique
- Continuité pédagogique et rupture sociale : expérience de la démat à l’université lors de l'épidémie Covid
- Demandeurs d'emploi et numérique : entre exclusion et autonomie
- L'empowerement numérique sur le marché du travail : émancipation ou assujettissement des travailleurs-usagers
Réflexion perso : j'aurais aimé que dans mon ancien taf (j'ai travaillé pour un organisme de la sécurité sociale), tous mes collègues impliqués dans les projets numériques, mais surtout les membres du comité de direction participent à ces deux journées pour bien prendre conscience de la détresse de beaucoup d'usagers
L'auto production : économie éventuelle de coûts de gestion puisque l'usager saisit lui-même les informations qui auraient autrefois été saisies et traitées par des agents
(de mon avis c'est pas le truc le plus pire du lot, loin de là)
Et je me rends compte que c'est la même chose avec les plate-formes type Facebook où nous sommes producteurs de contenus
Témoignage (sur les outils)
"BBB n'était pas adapté aux grosses cohortes, mais les marchés Google et Microsoft avec certaines universités n'étaient pas non plus prévus pour supporter de grosses cohortes. J'ai du faire mon cours à la fois sur Teams et sur Instagram… pour faire un cours à 750 étudiants. J'étais désespérée !"
La CNIL appelle à des évolutions dans l’utilisation des outils collaboratifs états-uniens pour l’enseignement supérieur et la recherche (article en date du 27 mai 2021)
On note 4 types d'usages :
- évitement : papier et face à face uniquement (ou font faire par des tiers)
- usage a minima et stratégie de compensation : a un mail mais a du mal, fait des démarches via smartphone et a des problèmes d'estime
- investissement : le numérique est important pour eux mais ils n'ont pas forcément l'équipement. Volonté de se former
- maîtrise
Ahhh ???
@Natouille Un bon livre sur le sujet des compétences des djeunes : https://www.bortzmeyer.org/grandir-connectes.html
Ça me rappelle cette fameuse phrase d'une conseillère pôle-emploi "on dit à nos usagers que c'est pas parce qu'il n'y a pas de travail qu'il faut arrêter d'en chercher"...
(si tu voulais du sadisme institutionnel, là il y a la bonne dose)
Scoop (oupa) : ce problème de numérisation à gogo est mondial